Photographe de presse, j’ai vu le travail en festival se dégrader ; besoin toujours plus fort de contrôle de notre travail des managers, exigence de gratuité, accès direct presque impossible aux artistes. Il y a eu un basculement des images exigées : toujours plus propres, plus lisses, nous rendant, nous photographes, assujettis à un carcan similaire pour tous. C’est pourquoi j’ai à cœur de sortir des lignes lorsque je photographie des artistes, quitte à moins vendre. C’est de toute façon devenu une gageure de vivre ses images alors autant essayer de montrer de ces artistes, qui eux nous font souvent confiance, une image plus humaine, avec ses imperfections et ses fulgurances.
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